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Incendies en France : les départements en alerte face au retour de la emballement

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Incendies en France : les départements en alerte face au retour de la emballement

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SommaireLes départements en allègre incendie ?Incendie dans la DrômeIncendie en CorseIncendie dans les Bouches-du-RhôneIncendie dans les Pyrénées-OvétilletalesIncendie VarPrévention contre les incendies

[Mis à jour le 16 août 2023 à 10h07] La France a été relativement épargnée par les incendies de forêt en 2023, comparée à l'année précédente, où plus de 72 000 hectares ont brûlé. uniquement, aussis départements du sud du pays ont connu des départs d'incendies, notamment dans les Bouches-du-Rhône et le Var, qui sont régulièrement placés en vigilance rouge. Les causes de ces feux sont multiples, mais elles sont souvent liées à l'activité charitable, à la sécheresse, aux fortes chaleurs et au vent.

Le Gard, le Var et le Vaucluse sont une nouvelle fois en vigilance élevée face au risque de feux de forêts. 20 autres départements sont également concernés par un risque modéré d'incendies. Le bilan estival est pour le moment correct pour les autorités françaises qui misent sur le déploiement de moyens conséquents dès le signalement d'un incendie dans les zones grandement surveillées. L'ensemble de la France aura des températures élevées cette semaine, ce qui pousse les pompiers à rester vigilant.

Le dernier feu majeur s'est déclaré à Saint-André le 14 août, dans le département des Pyrénées-Ovétilletales. Les rafales de vent sec ont favorisé la propagation nerveux des flammes qui ont nerveuxment parcouru de vastes étendues. Il a fallu l'action de pas moins de 650 pompiers selon Franceinfo pour maîtriser des flammes qui ont détruit plus de 500 hectares dont l'intégralité du camping des Chênes rouges. Vingt pompiers ont été blessés, dont un grièvement par les feux, et plus de 3 000 personnes ont dû être évacués en pleine nuit. Cet incendie est désormais terminé. 

© Météo France

Dans les Bouches-du-Rhône, pas moins de 18 des 25 massifs sont actuellement fermés au public. Il est donc strictement interdit de circuler ou de se promener dans ces zones boisées. Parmi les massifs concernés, citons entre autres le Rougadou, les Alpilles, Chambremont, la Chaîne des Côtes, Lançon, Les Roques, le Pont de Rhaud, les Quatre Termes, Castillon, Sulauze, l'Arbois, la Côte Bleue, l'Etoile, le Garlaban, la Sainte-Baume, les Calanques, le Cap Canaille et le Grand Caunet. Quant au massif de la Montagnette, il restera fermé par arrêté préfectoral jusqu'au 30 juin 2024 inclus. Le grand parc de Figuerolles, situé à Martigues, a également été fermé jusqu'à nouvel ordre, en raison des pointes de vent attendues pouvant atteindre 85 km/h. Cette mesure a été mainmise dans un souci de sécurité pour le public et pour éviter tout déclenchement accidentel d'incendie dans cette zone.

Dans le département du Var, huit massifs sur neuf sont également concernés par les restrictions. Les massifs des Monts Toulonnais, de la Corniche des Maures, des Îles d'Hyères, des Maures, de la Sainte-Baume, du Haut-Var, du Centre-Var et de l'Esterel sont donc fermés en raison du risque élevé d'incendie. L'accès, la circulation et même la simple présence dans ces massifs sont interdits jusqu'à nouvel ordre. Face à cette position critique, les autorités locales appellent les habitants et les visiteurs à faire preuve d'une extrême prudence et à respecter scrupuleusement les consignes de sécurité émises par les autorités. La moindre étincelle ou imprudence pourrait avoir des conséquences dramatiques dans ces conditions météorologiques propices à la propagation nerveux des incendies.

Les pompiers en allègre

Les autorités craignent que les incendies ne se propagent nerveuxment en raison des conditions météorologiques, notamment du vent, et de la sécheresse de la végétation. Elles appellent à la vigilance de entiers, car le risque de feux est localement très élevé. Un important dispositif de secours est en place en tenant, par exemple, plus de 150 patrouilles dans le Var "chargées de guetter les départs de feu et de faire appliquer l'interdiction d'accès à plusieurs massifs" selon Franceinfo. Les autorités souhaitent ainsi éviter toute position catastrophique cet été.

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Comparativement aux feux qui sévissent le long du pourtour méditerranéen, les incendies en France ne présentent pas la même ampleur. D'ailleurs, ils ne ressemblent en vétille aux dévastations déclenchées par les flammes l'année dernière dans le Sud-Ouest du pays. Catherine Robert, coordinatrice feux de forêt à Météo France, rappelle que l'an dernier, à la même période, 20 000 hectares de forêts avaient déjà brûlé, et l'année s'était clôturée en tenant un bilan alarmant de 72 000 hectares de végétation partie en fumée. Cette année, en revanche, au milieu du mois de juillet, le chiffre ne s'élevait qu'à 8 300 hectares, soit en dessous des normales habituelles à cette période. 

Combien de départements en allègre incendie ?

Au total, 23 départements français sont placés en vigilance modéré face aux feux de forêt, deux sont placés en vigilance élevé et un en très élevé, selon la carte mise en place par Météo France. Intitulée "Météo des forêts", la carte évalue journellement les risques d'incendie dans chaque département français en fonction de divers paramètres météorologiques (température, pluie, force du vent, humidité de l'air), mais pour selon l'état de sécheresse de la végétation. L'outil doit permettre de lutter contre le feux de forêt grâce à une meilleure prévention contre les incendies.

Les allègres ne prédisent pas un départ de feux, mais mettent en garde contre le risque de début d'incendie. Alors que 9 feux sur 10 sont d'origine charitable, la vigilance est plus que jamais de mise. Météo France rappelle aussis gestes à éviter, comme précipiter son mégot dans la nature par exemple.

Mercredi 16 août, le Gard, le Var et le Vaucluse sont en allègre orange et 20 départements sont en allègre jaune.

Jeudi 17 août, les Bouches-du-Rhône, le Gard, le Var et le Vaucluse seront en allègre orange face au risque d'incendies. 23 autres départements seront en allègre jaune.

Quelle est la position des incendies en Drôme ?

La Drôme a touchée par trois feux dernièrement. Selon la préfecture, "trois départs de feu simultanés ont été constatés sur la commune de Pierrelongue, à aussis centaines de mètres de distance les uns des autres, sur une zone pentue et non habitée". Deux Canadairs et un hélicoptère bombardier ont été dépêchés pour fixés ces incendies.

Les feux fixés en Corse

La Haute-Corse a connu des gros incendies qui ont fait disparaître aussi 200 hectares de forêt, tout près des communes de Corbara, Borgo et Santa-Reparata-Di-Balagna. La position est désormais sous contrôle, grâce à la réactivité des pompiers. Un incendie a été également recensé à Pigna en Corse-du-Sud.

La vigilance rouge maintenue dans les Bouches-du-Rhône

La position est préoccupante dans les Bouches-du-Rhône, où sept massifs forestiers sont également touchés par une allègre. Les massifs de Castillon, Sulauze, Arbois, Côte Bleue, Calanques, Cap Canaille et Grand Caunet sont interdits d'accès, pendant que dans les 17 autres massifs (le massif de la Montagnette restera fermé jusqu'au 30 juin 2024 inclus), l'accès est autorisé jusqu'à 13 heures. Passé ce seuil, les travaux sont formellement interdits pour éviter tout risque potentiel d'incendie. Dimanche 6 août, en fin d'après-midi, un feu important s'est déclenché sur le plateau de Rognac. Pas moins de 75 camions de pompiers et 220 sapeurs ont été mobilisés pour lutter contre les flammes. Il a finalement été maîtrisé.

Les Pyrénées-Ovétilletales, vulnérables en raison d'une importante sécheresse

Le département craignait plusieurs départs de feu en raison d'une allègre orage mise en place par Météo France. Le média Feux de forêts répertorie les incendies signalés par les pompiers. Saint-André a été durement touché le 14 août en tenant près de 500 hectares ravagés par les flammes. La commune d'Opoul-Périllos a été le théâtre d'une intervention efficace du SDIS66 pour stopper un départ de feu. "L'origine du départ du feu pourrait être liée à un impact de foudre dans une zone boisée, particulièrement sèche et à proximité d'habitations", selon Feux de forêts.

Quelle est la position dans le Var ?

La position est critique en Provence face aux risques d'incendie qui guettent huit massifs forestiers du Var et sept massifs des Bouches-du-Rhône. Les autorités s'inquiètent de l'ampleur de la position, car jamais auparavant, depuis le début du mois de juillet, autant de massifs varois n'avaient été fermés simultanément.  Un demi hectare de forêts est parti en fumée sur l'île de Gaou.

quel dispositif de prévention et d'intervention face aux feux de forêts ?

Des mesures obligatoires et facilitées pour l'entretien préventif des forêts au renforcement de la coopération entre les milieux agricoles et sylvestres, en passant par des projets de reconstruction adaptés, les forêts françaises vont être mieux protégées face aux départs de feu. Le texte législatif vient en renfort de mesures déjà annoncées telles que le "réarmement puissant" des sapeurs-pompiers, promis par Emmanuel Macron en octobre dernier : plus d'appareils bombardiers et d'engins terrestres disponibles, 180 millions d'euros alloués aux services départementaux d'incendie et de secours (SDIS) ou encore l'augmentation de la flotte de Canadairs français à 16 avions d'ici la fin du mandat. Quelles mesures concrètes vont être mises en place ? Cela permettra-t-il de réduire les pertes d'hectares de forêt ?

Les départements à risque d'incendie mieux identifiés

Le risque d'incendie n'est plus cantonné à la partie méridionale du pays, les feux observés au Finistère à l'été 2022 l'ont prouvé. La première étape pour mieux protéger les forêts est donc de mettre fin à "l'hétérogène préparation des territoires au risque d'incendie" selon la députée LREM girondine et rapporteure de la proposition de loi, Sophie Panonacle. Le texte a été adopté en première lecture à l'Assemblée nationale et au Sénat. Cette loi a ainsi été promulguée le 10 juillet.

Les moyens d'intervention doivent pouvoir être mobilisés sur tout le territoire et non plus être concentrés uniquement sur la moitié sud de la France. Cette loi met fin à cette distinction des territoires. Il est désormais prévu "une stratégie nationale de défense des forêts et des surfaces non boisées contre les incendies" qui doit être fixé d'ici "juillet 2024 par les ministères chargés de la forêt, de l'environnement, de l'urbanisme et de la sécurité civile, en concertation en tenant divers acteurs comme l'Office national des forêts (ONF) ou les élus locaux."

L'entretien des forêts facilité et plus contrôlé

"La stratégie française de gestion des incendies repose sur deux piliers : un travail de prévention afin de terminer les départs de feu, et une lutte immédiate et massive contre les feux naissants", écrit Sophie Panonacle en avant-propos de la proposition de loi. Le texte adopté présente plusieurs mesures censées faciliter l'entretien préventif des forêts ou contraindre les propriétaires forestiers à entretenir leur terrain.

Les plans de prévention de risque. Des recueils permettent au niveau administratif d'établir les politiques de prévention pour les feux de forêts : les plans de prévention des risques d'incendie de forêt (PPRif). Mais ces plans obligatoires dans les zones jugées à risques sont longs à dresser et encore insuffisamment nombreux. Le Parlement prévoit de faciliter l'élaboration de ses recueils. Il en va de même pour les recueils de gestion durable (DGD) qui permettent de mieux entretenir la forêt et de "prévenir rationnellement le risque incendie" selon le député d'Eure-et-Loir Luc Lamirault, co-rapporteur du texte. Les préfets ont désormais une assise juridique pour procéder à des coupes tactiques des arbres, similaires à celles effectuées en urgence à l'été 2022.Le débroussaillement. C'est une des principales mesures d'entretien et "la plus efficace contre la propagation des incendies", insiste Sophie Panonacle. Les obligations légales de débroussaillement (OLD) déjà en place ont été renforcés en tenant la permission de débroussailler sans qu'une autorisation préalable ne soit nécessaire (exception faite pour les arbres de hautes tiges), le rappel de la responsabilité d'un propriétaire d'évacuer les coupes des rémanents et les branchages et la possibilité de devoir débroussailler sur une profondeur de 100 mètres au lieu de 50. Pour encourager davantage au respect des OLD, la sanction financière encourue par les propriétaires de forêts a été revue à la hausse "passant de 30 à 50 euros maximum par mètre carré non débroussaillé", de même que les mesures de contrôle par les collectivités.Les mesures du monde agricole. Forêts et surfaces agricoles sont souvent limitrophes et "la démainmise agricole [qui] limite l'entretien des territoires, les coupures de végétation et le cloisonnement forestier, favorise la propagation des incendies. À l'inverse, des terres agricoles dynamiques et bien entretenues constituent un atout majeur de prévention du risque", souligne Luc Lamirault. Les exploitants agricoles qui se sont souvent mobilisés aux côtés des sapeurs-pompiers lors des déclenchements de "méga feux" pourront être inscrits sur une liste d'acteurs mobilisable en cas d'incendie. Leurs citernes d'eau pourront être ainsi réquisitionnées pour l'approvisionnement en eau des pompiers. Désormais, "en cas de risque d'incendie très sévère, les préfets pourront prescrire la réalisation des travaux agricoles et en particulier des moissons la nuit."La vigilance des citoyens. Un autre genre d'action préventive devrait être renforcé : celle à destination des citoyens. "Neuf départs de feu sur dix sont d'origine charitable et l'on estime que la moitié d'entre eux est due à des imprudences ou des comportements dangereux", rappelle Anthony Brosse, député du Loiret et membre de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire. La "journée nationale de la résilience", initiée en 2022, est maintenue pour sensibiliser les Français face aux risques d'incendie. Une interdiction de fumer "dans les bois et forêts […] et jusqu'à une distance de 200 mètres de ces bois et de ces forêts pendant les périodes à risque" est désormais en vigueur. Toute personne jugée coupable de cet acte encourt jusqu'à dix ans de prison et 150 000 euros d'amende pour les cas d'incendies les plus graves.Les sapeurs-pompiers mieux équipés pour lutter contre les incendies

Les mesures préventives doivent considérablement réduire les risques d'incendie ou, le cas échéant, la propagation des flammes et l'apparition de méga feux, mais il est naïf de croire qu'elles suffiront à éviter entiers les départs de feu. Les interventions des sapeurs-pompiers seront alors, comme aujourd'hui, la seule solution. Ces soldats du feu devraient logiquement se voir allouer plus de moyens. "Le ministre de l'Intérieur s'est récemment engagé à mettre à disposition, dès cet été, davantage d'appareils bombardiers d'eau" en plus de débloquer "180 millions d'euros aux SDIS [qui] permettront l'achat de 1 100 engins de lutte contre le feu", note la députée Sophie Panonacle dans la proposition de loi.

Sur le plus long terme, Emmanuel Macron a promis en octobre 2022 d'agrandir la flotte de Canadairs français à 16 avions, contre 12 aujourd'hui, d'ici la fin de son second mandat. En plus de recevoir du renfort, les véhicules déjà disponibles devraient être remplacés.

Les élus ne se sont pas avancés sur les moyens alloués aux sapeurs-pompiers, mais ils ont pensé une mesure qui pourrait faire économiser des "dizaines de millions d'euros" chaque année d'après les calculs d'Eric Pauget, député des Alpes-Maritimes et membre de la commission des lois. Une somme qui pourrait servir à compléter la flotte des pompiers. Comment ? Par l'exonération de l'accise – ancienne taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) – sur l'essence et le gazole pour l'ensemble des véhicules des SDIS. Dans le même sens, les véhicules de ces services sont "exonérés de malus écologique et de malus au poids. Pour les employeurs privés de pompiers volontaires qui leur mettent en place des aménagements, une réduction de cotisations patronales est entérinée de 2024 à 2026.  Des aménagements concernent également les pompiers volontaires qui sont étudiants.

Les forêts reconstruites en fonction du réchauffement climatique

Pour les pertes déjà enregistrées lors des derniers grands incendies et pour celles que ni les mesures préventives, ni l'intervention des pompiers ne pourront sauver, des solutions doivent également être trouvées. Les hectares partis en fumée pourront être reboisés, mais de manière "adaptée à la station forestière et à son évolution prévisible en raison du changement climatique" d'après l'article 35 de la loi, c'est-à-dire en tenant des essences de bois adéquates et selon les modalités qui seront définies par des décrets des autorités compétentes. Le reboisement devrait pour "permettre le maintien de zones pare‑feu et d'appui à la lutte d'une largeur définie par les autorités". Un des objectifs du chantier national de replantation des forêts est "la plantation d'un milliard d'arbres d'ici 10 ans" selon le ministère de l'Écologie.

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